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  La chronique de la confrontation opposant les jeunes ultras bastiais aux forces de répression françaises s'est enrichie d'un nouvel épisode  samedi dernier lors de la rencontre SCB-R.C. LENS. Le déplacement des supporters lensois avait été interdit par un arrêté ministériel mettant en cause la "violence systématique" des supporters bastiais ( qui sera modifié suite aux nombreuses protestations émises dans l'île) .

 

Les ultras bastiais regroupés dans la tribune sud du stade de Furiani ont déployé des banderoles "imagées" soulignant la collusion entre  employés du quotidien unique, appareil policier et judiciaire français et  pouvoir politique parisien. Une dénonciation difficilement niable au vu des derniers évènements survenus autour de la "violence dans les stades" à Bastia.

Cette collaboration étroite a de même été dénoncée par les opposants au PISS CHRIST, qui au cours de leur dernier rassemblement ont fustigé les mensonges et fausses informations émanant de la police politique et  fidèlement relayées par les médias main stream.

 

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Le Système a évidemment fait bloc derrière les "victimes". Plusieurs  politiciens ( pro-français et "nationalistes") n'ont pas hésité à ressortir le vieille plaisanterie de la "liberté de la presse" et le syndicat français CGT appelle à la répression. L'on rappellera que le quotidien unique insulaire est détenu via la maison mère NICE-MATIN  à part égale par le groupe capitaliste Hersant Médias ( GSM ) et l'affairiste Bernard Tapie. Il bénéficie également d'un financement conséquent de l'Etat Français ( 1,83 millions d'euros de subventions du fond d'aide à la modernisation de la presse perçu de 2003 à 2010).

La presse quotidienne régionale ( PQR ) demeure donc l'un principaux instruments de propagande et de contrôle idéologique de la population par le régime.

Fort heureusement, les ventes de ces relais de la pensée unique s'effondrent, de même que celles des grands quotidiens et hebdomadaires parisiens ( Libé, Le Monde, Nouvel Obs) également controlés par des groupes financiers et subventionnés par l'Etat, tous mis à mal par l'émergence de médias libres et des réseaux sociaux.

 

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Ce samedi soir, la jeunesse corse que certains prétendent amorphe et apathique a de nouveau fait preuve d'une grande conscience politique. Au-delà des personnes nommément mises en cause pour des faits précis, elle a "désigné l'ennemi", comme elle l'avait fait le 4 avril 2009 à Bastia en incendiant les agences bancaires, lors d'une manifestation restée dans les mémoires.

 

 Tout comme la rue, les tribunes des stades de football demeurent, en Corse sans doute plus qu'ailleurs, de potentielles zones hors-controle, des espaces de Dissidence, de conscientisation politique, de rassemblement populaire, d'expression de sentiments nationalistes et de pensées "déviantes". Le Système et ses relais politico-médiatico-policiers ne s'y trompent pas, qui tentent de réduire les groupes ultras au silence, escomptant ainsi mâter la jeunesse corse dans son ensemble.

 

Casser sa télévision, boycotter les médias mainstream, élaborer et développer ses propres réseaux de communication constituent, avant  même  la confrontation directe avec les forces de répression, la première étape d'une décolonisation des cerveaux, d'une émancipation individuelle et collective dont la jeunesse seule peut être le fer de lance.

 

 

A Squadra

 

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