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  Les dernières élections municipales ont consacré, de manière publique et officielle, l'entreprise de neutralisation et de conformisation du mouvement national Corse mené de manière occulte depuis plusieurs décennies par les forces du Système. Cet aboutissement s'est concrétisé, à Bastia et Purtivecchju, par la présentation de listes électorales regroupant autonomodérés et membres de partis mondialistes français ( UMPS) ou de leur excroissance trotskiste ( Front de Gauche). Ces alliances ont été autorisées et validées par les directions parisiennes de ces formations. N'ayant apparemment pas donné tous les gages requis, les indépendantistes sont pour l'heure exclus de ces combinaisons.

 

Ces rapprochements signifient, s'ils étaient généralisés et étendus, la fin de la lutte de libération nationale et partant, l'accéleration de celle du peuple Corse historique. Leur mise en place, au-delà des tractations boutiquières habituelles, n'a été possible que par la déconnection du mouvement national des "lignes de forces" conditionnant la marche de l'Histoire.

 

Deux questions essentielles reliant la question Corse aux enjeux globaux font l'objet d'un verrouillage occulte et dictatorial au sein des structures politique nationalistes, modérées comme "radicales".

 

La première est le principe érigé en dogme de la "communauté de destin", c'est à dire l'acceptation de la politique d'immigration de masse menée par la République française en Corse, destinée à submerger le peuple Corse historique. L'allégeance des chefs autonomodérés à l'idéologie officielle et à la pensée unique s'est accompagnée de la multiplication de références symboliques complaisamment et publiquement exposées.

 

  La méthode Subversive de "l'inversion des Symboles"  et l'allégeance des automodérés au Système

 http://www.corsenetinfos.fr/photo/art/default/6499583-9803256.jpg?v=1396787024

 

Intimement liée à la première, la seconde "ligne de force" échappant jusqu'alors à tout débat est géopolitique, constituée par l'appartenance de la Corse au "camp occidental", et l'utilisation de son territoire comme base permanente de son bras armé l'OTAN. Chacun se souvient des positions en faveur du bombardement de la Syrie exprimées par l'unique eurodéputé autonomodéré François Alfonsi, apportant ainsi la caution nationaliste, non démentie par les "radicaux", à l'impérialisme occidental.

 

Outre les projets "résidentiels" et spéculatifs destinés à faire de notre île un bronzodrome pour clientèle aisée, la Corse semble être destinée à un rôle de base militaire avancée de l'OTAN en Méditerranée. Le plan d'ensemble fut esquissé il y a quelques mois par le parti atlantiste français UDI ( Union des Démocrates et Indépendants, dont est membre l'actuel maire de Sulinzara, où est implantée la base OTAN ) dans ses "18 contre-propositions sur la défense nationale".

L'UDI propose en effet " la transformation de la base aérienne de Solenzara en base avancée permanente pour la Méditerranée et l'Afrique, avec mise à disposition de l'UE et de l'OTAN."  

 

http://www.macollectionpascher.com/images/IMGP1731.jpg

 

 La mise en oeuvre de cette mesure (en réalité déjà programmée ) impliquant la sécurisation de tout le territoire insulaire et donc la digestion-neutralisation du mouvement national Corse

En novembre 2013, Pierre Poggioli, militant historique du mouvement national tentait d' initier un débat autour de cette question , par la publication d'une contribution assez complète et libre sur la question sur son site "nutizie nustrale"

Le débat public n'a pour l'heure pas eu lieu, Poggioli lui-même préférant, après cette lueur de conscience, se consacrer aux querelles picrocholines de son hameau d'origine.  L'on peut escompter que les autres dirigeants des structures nationalistes, connaissant la nature essentielle de cette question et son caractère éliminatoire quant aux possibilités d'alliances électorales, se garderont bien de l'aborder lors de la campagne des prochaines territoriales.

Le travail idéologique autour de ces deux "lignes de Forces" déterminant de manière occulte l'existence politique du mouvement national Corse ( et  sa non-réduction à un conglomérat de groupes d'intérêts locaux ), est aujourd'hui le seul fait du cercle de réflexions " Petru Rocca " et de ses ramifications, dont les thèses anti-mondialistes, directement issues de l'histoire et des fondamentaux des différentes étapes de la revendication corse, sont amenées à constituer l'armature doctrinale de la lutte nationale de demain .

Re-politiser, ré-idéologiser la Lutte de Libération Nationale est la tâche ingrate, rendue nécessaire par les temps chaotiques à venir,  des éléments les plus avancés, les plus conscients de notre peuple.

A Squadra


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