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  Le projet de PADDUC ( Plan d'Aménagement et de Développement Durable de la Corse ) a été adopté dans la nuit de vendredi à samedi par l'Assemblée de Corse , à la quasi-unanimité des élus présents, ceux de la "famille libérale" ayant claqué la porte des débats quelques heures auparavant. Ce vote peut sans conteste être considéré comme une victoire politique du camp nationaliste qui à cette occasion a su se montrer uni, déterminé et intransigeant sur les fondamentaux. 

Les nationalistes ont en effet réussi à imposer la centralité de la notion de Peuple Corse, les intérêts de celui-ci étant explicitement désignés comme l'unique objet du PADDUC. De même, avant même la préservation des paysages et de l'environnement, le camp national avait privilégié comme axe de lutte la question des terres à vocation agricole. Les élus de la gauche pro-française tentèrent en vain d'imposer la notion de "mutabilité" des terres agricoles en zones constructibles, notamment à la périphérie des agglomérations.

 

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Pour les tenants de la Nation Corse, la question de l'agriculture est centrale, liée à la Souveraineté, à l'autosuffisance, à l'identité et la culture de notre peuple. Elle est donc l'une des clefs d'un avenir national et donc de la survie collective des Corses. La réforme agraire fut l'une des revendications du  "Petit Livre Vert " du FLNC originel et demeure  indissociable du processus politique indépendantiste. L'agriculture de mono-production intensive destinée à l'exportation devant être réorientée vers une politique agricole nationaliste, centrée sur les besoins alimentaires de la population corse.

L'effondrement  du Système politico-économique occidental, que nul aujourd'hui ne peut qualifier d'utopique, rend plus que jamais nécessaire la réflexion collective sur un retour à la Terre massif et une dé-tertiairisation de l'économie.

 

Un précédent projet de PADDUC  présenté par la droite ( en réalité élaboré par un cabinet d'études parisien ) lors de la précédente mandature avait été mis en échec grâce à la mobilisation populaire. Etait ouvertement envisagé une "économie résidentielle", marginalisant les Corses et sanctifiant la spéculation immobilière à destination d'étrangers fortunés. Les débats de ces derniers jours l'ont prouvé, la droite insulaire n'a pas évolué, n'a rien appris. Elle ne constitue depuis bien longtemps qu'un relais politicien des cercles capitalistes et spéculateurs internationaux ( le "milieu corse" n'étant qu'une fiction, tout au plus destiné au basses oeuvres des forces financières avant que celles-ci ne le balaient au profit de leurs propres milices privées). 

 

    L'immonde "famille libérale" , antithèse de la Droite des Valeurs à laquelle se réfèrent instintivement les Corses

 

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 Arrogante, inculte, sarkozyste, la" famille libérale"  insulaire se situe aux antipodes de la Droite des Valeurs à laquelle se rattachent viscéralement et de manière anthropologique, les Corses dans leur grande majorité. Elle ne tente même plus d'arborer ce vernis corsiste, mâtiné de gaullisme, hérité du système clanique traditionnel que pouvaient incarner en leur  temps des hommes comme Jean-Paul de Rocca Serra ou Jean Baggioni.  

La droite affairiste insulaire apparait comme l'ennemi principal du mouvement nationaliste Corse. Elle constitue, à son insu et par sa médiocrité même, un danger  pour le courant national, car elle accrédite l'idée mortifère d'un "camp progressiste", unissant la gauche pro-française et/ou mondialiste aux nationalistes, à Portivechju et Aiacciu notamment. La gauche sociétale étend de fait son emprise idéologique sur la mouvance nationale et certains de ses chefs de file.

 

Le projet de PADDUC adopté hier est une démarche de type réformiste, autonomiste ne se situant pas directement dans la Lutte de Libération Nationale. Il n'est pas une épée mais un bouclier tendant à sauver et préserver ce qui peut l'être. Pour être mis en application, il devra être approuvé par le Conseil d'Etat ( français ), ce qui parait peu probable au vu de la notion de Peuple Corse adoptée par les élus insulaires. Il constituera donc, de par ses éléments incompatibles avec les principes libéraux régissant la République Française, un aspect supplémentaire de la confrontation entre les Corses et le pouvoir colonial, légitimant aux yeux du plus grand nombre les mobilisations populaires.

 

A SQUADRA 

 

 

 

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