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Dans l’entre-deux-guerres, une alternative au capitalisme et au libéralisme s’offrait à ceux qui refusaient, aussi, le communisme et le national-socialisme comme doctrines absolues : le national-bolchévisme. Des hommes comme Ernst Niekish, Ernst Jünger, Otto Strasser et Moeller Van den Bruck, le théoricien de la révolution conservatrice allemande, ont contribué au développement de cette théorie. Avec le national-bolchevisme, on peut parler de stratégie communiste et de dynamisme conservateur et héroïque. Parmi les théoriciens nommés plus haut, Ernst Niekish (1889-1967) joua un rôle majeur dans la fondation de cette théorie. Il a été membre du Parti social-démocrate allemand de 1917 à 1926. Par la suite, il a rejoint le Parti socialiste de Saxe qu’il convertit à sa vision des choses. Il a développé ses principes nationalistes et socialistes dans son journal théorique Widerstand (« Opposition »).

Niekish a vu dans l’Union soviétique une véritable force qui ouvrait les portes à un ordre nouveau. Pour lui, le régime soviétique était en continuité avec les vieux nationalismes russe et prussien. Son opposition à Adolf Hitler n’était pas liée à la question de l’antisémitisme, mais aux politiques du régime national-socialiste qui, à ses yeux, n’étaient pas assez « sociales ». Ernst Niekish voulait développer un véritable régime socialiste fondé sur des Soviets et dirigé par un parti d’avant-garde. Il rejetait la démocratie libérale et le concept même de démocratie car, pour lui, la démocratie est un produit qui découle de l’idéalisme bourgeois. Le pouvoir qu’il visait devait être fondé sur des com

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ités du peuple. Il s’agissait donc d’un pouvoir de masse comme Mouamar Kadhafi l’applique en Libye depuis 1969 avec sa Jamahiriya, théorie développée dans son Livre vert.

La vision totalitaire de Ernst Niekish était fondée sur un socialisme collectiviste et un nationalisme de masse, tout comme la théorie du populisme national lié au marxisme-léninisme qu’ont développée des leaders communistes tels que Nicolae Ceausescu en Roumanie, Enver Hoxha en Albanie, ou même Fidel Castro à Cuba. Il faut le dire, la différence entre ces systèmes est minime, très minime!

Ernst Jünger a joué un rôle majeur aux côtés de Ernst Niekish dans le développement des idées et de la théorie révolutionnaire avec ses livres Le Travailleur, L’État universel et La mobilisation totale (1).

Le dogmatisme empêche le mouvement de s’émanciper, de suivre le processus historique de la lutte des classes et des nations provoqué par le développement du capitalisme et de l’impérialisme, qui est le « stade suprême du capitalisme ». L’idéologie est la mort du mouvement! La théorie appliquée dans la réalité par la praxis révolutionnaire joue un rôle de direction. Il ne peut y avoir de théorie révolutionnaire sans pratique révolutionnaire, comme il ne peut y avoir de parti de la Révolution sans les deux éléments décrits plus haut.

Le national-bolchevisme n’est pas une idéologie, mais un état d’esprit, un état héroïque teinté d’un sentiment de volonté de puissance des masses exploitées. Il faut le considérer comme un romantisme politique et révolutionnaire exaltant l’affrontement direct avec le pouvoir.


Nous voyons cet état d’esprit dans l’art des nationaux-bolcheviques russes, qui est un mélange de réalisme socialiste, de futurisme et d’expressionnisme fusionnés dans un style fascisant et martial.

Pour revenir à la naissance de la théorie nationale-bolchevique, il faut préciser qu’elle s’est développée dans les mouvements communistes marxistes-léninistes, staliniens et maoïstes. Mais elle s’est aussi développée dans les mouvements néofascistes de type nationaliste révolutionnaire inspirés par les idées de Otto Strasser, du Front Noir et du leader argentin Juan Peron, populiste et socialiste influencé par les idées fascistes de Benito Mussolini. Les SA ont aussi fait partie de cette mouvance.

Il est à remarquer qu’un mouvement communiste peut développer en son sein des traits nationaux-bolcheviques, que ce soit le culte de la nation, la mystique ethnique, le militarisme de type populaire, la voie populiste, une politique traditionnelle du point de vue des mœurs ou le culte du chef. Il peut aussi exister une sorte de retour à une mystique religieuse et une entente avec les Églises. Slobodan Milosevic en Serbie, Nicolae Ceausescu en Roumanie et, plus récemment, Loukachenko en Biélorussie, Hugo Chavez au Venezuela, Fidel Castro à Cuba et Kim Jong Il en Corée du Nord, en sont de bons exemples. Pour moi, Hugo Chavez incarne le modèle populiste et patriote du national-bolchevisme et le régime nord-coréen est un mélange de doctrine marxiste-léniniste et d’ une mystique du père fondateur de l’État socialiste.

Il faut que les fondements du matérialisme-dialectique s’unissent avec la volonté de puissance, nécessaire à un élan de révolution totale. Il y a des contradictions habitant notre société et notre monde capitaliste qui doivent être analysées et séparées. Il faut faire la distinction entre les contradictions antagoniques et celles non antagoniques. Donc, il faut appliquer la praxis nécessaire pour surmonter les contradictions au sein des deux mouvances communiste et nationaliste-révolutionnaire pour ensuite, concrétiser l’alliance ro

uge-brune.

 

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