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   En ce jour de commémoration des martyrs de la nation Corse tombés en 1769 à la bataille de Ponte Novu , il convient plus que jamais d'associer à ces glorieux ancêtres, le souvenir de ceux qui les premiers permirent le renouveau de l'esprit national Corse et la transmission d'une mémoire collective au sein  notre peuple.

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Les initiateurs du premier "riacquistu" s'imposèrent comme des acteurs politiques revendicatifs à part entière au cours des années 20-30 , au sortir de la première guerre mondiale au cours de laquelle la République Française saignera notre peuple pour la défense de ses intêrets commerciaux et coloniaux. A cette politique génocidaire s'ajouteront et se succèderont les entreprises d'éradication de notre langue, de notre culture et la mise en place des conditions d'un exil massif des forces vives de notre peuple.

 

Les décennies ont passé mais les" valeurs de la République" demeurent le fondement idéologique d'une politique dont le but n'a en réalité jamais varié, justifiant aujourd'hui la colonisation de peuplement et la marginalisation des Corses sur leur terre.

 

Malgré les illusoires processus électoraux et les tentatives de conciliation de l'inconciliable, subsiste la ligne de front, intangible et éternelle,  qu'identifièrent ceux qui érigèrent la "Croce di u Ricordu" à Ponte Novu, en 1925.  Il appartient donc aux générations actuelles et à venir de sortir de l'occultation, parfois volontaire, les principes que ces glorieux anciens popularisèrent , qui guidèrent leur action  et par là même permirent la survie de notre peuple  : la primauté et le renforcement des liens du sang, l'esprit de sacrifice de l'individu au service des intérêts supérieurs de la Communauté du Peuple, l'exaltation des valeurs traditionnelles garantes de la pérennité de lignées familiales solides, nombreuses et dynamiques.

 

Des conceptions plus que jamais d'actualité, au delà des dérisoires péripéties politiciennes pour un combat en profondeur, avant tout mené contre nous mêmes et nos propres penchants à la collaboration mentale avec un Système voué à notre destruction.

 

      A SQUADRA 

 

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Ainsi parlaient les premiers nationalistes Corses :

 

       " La Patrie est essentiellement la famille spirituelle et physique réunie par la terre des ancetres et maintenue par la tradition . Le village , la pieve où l'on est né ne sont pas la patrie . Celle-ci exclut un campanilisme , comme elle exclut l'universalisme . Ce n'est pas un concept spirituel qui a pu délimiter la Patrie comme il a pu délimiter l'Etat . La commune , la région , le métier sont aussi des familles spirituelles , mais d'un ordre plus intime ou inférieur en hiérarchie . La Patrie n'est pas une coalition d'interets , une solidarité d'entrepreneurs civils ou militaires à l'affut de gains ou de gloire . La Patrie préexiste comme la Race , elle commence à la région , mais s'étend parfois hors des limites politiques ...

" La Race n'est pas une abstraction . Elle réside dans les affinités electives et sentimentales puissantes qui se transmettent biologiquement , et non dans les reflets consécutifs à l'assimilation . C'est l'element le plus puissant de notre cohésion , notre raison majeure de vivre unis . C'est pourquoi nous sommes une race , c'est pourquoi nous sommes une société humaine , c'est à dire un groupement de fraternisation du à une communauté de sang et de traditions .

La Nation , au contraire , collectivité formée , à travers les siecles , par les nécessités de l'Histoire , est une réalisation essentiellement sociale et politique , un ensemble voulu par les interets momentanés de la majorité des hommes qui le composent .

La Race trouve sa supreme expression lorsqu'elle s'allie à la langue , condition réalisée il y a deux mille ans par les Corses , et jamais perdue depuis . La Patrie corse existe donc comme la race corse . Seule la Nation corse a été défaite dans la tragique journée de Ponte Novu . Le destin aveugle qui , le 9 mai 1769 , la précipita dans le Golo peut et doit la faire ressurgir de l'onde écumante du fleuve tragique .

Surtout si nous aidons à lui faire remonter le bandeau sur le front . "

 

Pasquale Manfredi  A MUVRA , 5  janvier 1936 

 

      la Corse a un passé de Nation, né d’événements complètement étrangers à l'histoire de France. Elle possède les caractéristiques d'une nationalité répondant aux définitions modernes : elle forme un ensemble géographique parfait ; par son peuple, par sa langue, par sa race, par son caractère, par ses coutumes, par ses traditions"

A  MUVRA 6 AVRIL 1930

 

"Nous ne voulons plus de gouvernements d'hommes étrangers à notre pays, à notre race. Nous voulons un gouvernement corse, en Corse, pour être gouvernés par des hommes de chez nous, que nous connaîtrons, que nous aurons choisi et que nous pourrons contrôler. Nous voulons un gouvernement corse, parce que nous sommes une vieille nation qui a son histoire et sa langue et qui a été indépendante et heureuse avant de devenir française par force"

       A MUVRA 25 FERVRIER 1935 

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