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http://md1.libe.com/photo/462744-france-s-interior-minister-valls-and-justice-minister-taubira-attend-a-news-conference-in-marseille.jpg?modified_at=1350463030&width=750

La Corse a subi ces derniers jours l'un de ces épisodes répressifs qui traditionnellement agrémentent les visites ministerielles françaises sur l'île. Quatre militants nationalistes de la région ajaccienne ont été interpellés ce lundi 16 février. L'un d'entre eux a été incarcéré dans une prison de la région parisienne. Parallèlement, des peines de prison ferme étaient requises par le ministère public devant le tribunal correctionnel de Bastia à l'encontre de jeunes poursuivis pour insoumission.

A cette occasion, l'élu indépendantiste Ghjuvan Guidu Talamoni rappela dans ses interventions médiatiques le caractère éminement politique de cette vague répressive et la plaisanterie que constitue en France "l'indépendance de la Justice",  particulièrement dans le domaine de l'antiterrorisme.

La fin de la clandestinité armée a été annoncée en juin 2014 par ses principaux acteurs. Elle ambitionnait de créer un contexte politique nouveau, propice à une détente des relations entre la Corse et Paris, l'établissement d'un dialogue, voire d'un partenariat avec le pouvoir français, en vue d'une solution négociée de la question Corse.

Les manoeuvres de ces derniers jours, outre leur dimension provocatrice, sont donc une réponse claire de la gauche actuellement au pouvoir à Paris quant à sa politique corse. Une réponse claire à tous ceux qui, au sein de la mouvance nationale, pronent un rapprochement politique avec la gauche française et surtout un alignement idéologique sur ses principes fondamentaux. Les objectifs de la gauche sont réaffirmés quasi-quotidiennement par le premier ministre Valls : développement d'une politique totalitaire de "peuplement", c'est à dire remplacement de population, avènement d'une "société ouverte", répression des dissidents et récalcitrants. La Corse n'est pas sensée échapper à ce processus, quelles que soient les positions "progressistes" de quelques élus locaux affiliés au Parti Socialiste.

 La mise en place d'une collectivité unique, prévue pour 2018 n'est qu'un ajustement technocratique s'inscrivant dans une politique globale de redéploiement administratif et d'économie budgétaire. Elle ne constitue en rien une avancée politique même si la suppression des conseils généraux est une vieille revendication nationaliste.  En réalité, l'Etat Français et la gauche au pouvoir à Paris n'ont  fait aucun pas en direction des aspirations du peuple Corse.

 

http://media.rtl.fr/online/image/2014/1203/7775727313_de-violents-affrontements-ont-oppose-des-nationalistes-corses-aux-gendarmes-a-corte-illustration.jpg

Les tenants du rapprochement avec la gauche se réfèrent au processus mis en oeuvre en Kanaky, reconnaissant le droit à l'autodétermination de ce territoire. Ils escomptent qu'une démarche similaire pourrait être envisagée en Corse sous l'égide de la "deuxième gauche" d'inspiration rocardienne, dont se réclame Valls. Or les deux situations diffèrent sur un point occulté mais essentiel, lorsque l'on envisage l'axe majeur de la pensée et de l'action de la gauche socialiste française : contrairement aux Kanaks, les Corses sont un peuple Européen historique. Dans leur essence même, ils incarnent tout ce que tente de détruire la République Française depuis son avènement.

 

 Une tribune libre publiée il y a quelques mois par le jeune militant Massimu Poli et largement diffusée s'intitulait "  Corses, et si leur seul tort était d'être blancs ?" . La réponse est évidemment dans la question  et tous ces éléments difficilement contestables définissent "en creux"  la tache politique immédiate et essentielle des tenants de la nation Corse : l'éradication  de la gauche mondialiste française (appareils politiques et relais idéologiques ) en Corse.

Parallèlement à l'unité des forces nationales sur tous les terrains de lutte, devra être favorisée l'émergence d'une" droite des valeurs", corsiste, populiste, antilibérale, non affiliée aux appareils parisiens et liée au petit entreprenariat local, pouvant s'intégrer à un Front Corse rassemblant de larges pans de notre peuple et voué à la défense de ses intérêts exclusifs.

 

Le "simu di stu paese, ci vulemu campà" est en lui-même et par ses implications un défi à la gauche française. C'est la raison pour laquelle celle-ci réprime et réprimera. Sans jamais parvenir à briser la résistance nationale Corse.

 

A Squadra

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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