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  Suite des reflexions de militants nationalistes "de base" autour des questions économiques pour une Corse libre et souveraine.

 

La monnaie dans l'économie de combat :

Rappelons que la "monnaie" que nous envisageons dans un premier temps est un moyen intégré dans la phase "A" de l'économie de combat ( l'économie de crise, celle de la survie, à organiser dès maintenant ) pour notre émancipation nationale car elle est utilisée parallellement à l'Euro. Il ne s'agit donc pas de la monnaie définitive qui sera fondée sur la valeur du travail. L’intérêt de cette première expérience qu'à été le SIMEC (SIM/bole/ EC/onométrique de valeur induite) et de son évolution a par exemple été décrite par G. Adinolfi dans son livre "Pensées Corsaires" à la page 269 et que nous nous permettons de citer: "Il s'agit de l'expérience provocatrice et probante effectuée par le professeur Giacinto Auriti, expert en monnaie et dans l'étude de l'usure, dans la petite ville de Guardiagrele, dans la province de Teramo. Le Simec est une feuille de papier filigrané qu'Auriti nommait un timbre. Ce n'est pas une monnaie, mais une expérience qui vise à constater ce qu'est la "valeur ajoutée", base conceptuelle de la monnaie courante. Le système, adopté en l'an 2000, fonctionna. Il se fondait sur le rejet du contrôle de la monnaie par les banques (qui est un fait acquis et cependant complètement illégal) en faisant de la monnaie la propriété du porteur, suivant une proposition faite autrefois par Ezra Pound.

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La portée de la tentative était révolutionnaire. Sur www.simec.org nous lisons ce qui suit: "Comme le professeur Auriti l'a clairement expliqué dans ses diverses interventions, des phénomènes comme la mort de cinquante millions d'hommes par an, due à la faim, aux maladies, au désespoir, au chômage, à la délinquance, à l'immigration et au déclin de l'Occident, peuvent être mis en relation direct avec le fléau de la monnaie-dette, mise en œuvre par le système usurocratique par l'intermédiaire de la Banque Centrale privée, à son seul avantage, au moyen de l'inhumain mécanisme du seigneuriage bancaire, par lequel on émet du papier ex nihilo, on le prête à la communauté et on lui facture sa valeur nominale. Nous sommes de plus en plus conscients que ce n'est qu'en rendant le porteur propriétaire de la monnaie que nous pouvons disposer du moyen décisif pour mettre fin à ce massacre aussi grave que rarement reconnu, sans parler du fait qu'il n'est pas reconduit à sa cause première, qui est monétaire." L'expérience locale réussit; la presse abruzzaise enregistra un accroissement du commerce et on parla même d'un volume en circulation d'environ quarante mille dollars journaliers.

 

La Garde des Finances dut intervenir pour mettre fin au SIMEC:


  Auriti eu gain de cause, mais la dynamique avait été interrompue. S'inspirant explicitement de lui, les amis de Grillo (Movimento Cinque Stelle) ont renouvelé en 2007 l'expérience dans le Napolitain avec le SCEC. Les SCEC peuvent êtres utilisés dans les établissements commerciaux qui adhèrent à l'initiative (la liste est constamment mise à jour sur www.progettoscec.com) ou par des particuliers qui offrent en échange une prestation de travail, de la leçon de grec au baby-sitting. Le SCEC, qui est maintenant une réalité dans la région de Naples, s'est exporté maintenant en Californie et au Chili." Rajoutons aussi le Sud de l'Angleterre depuis le début de la crise. Il s'agit donc d'une solution immédiate, intermédiaire, mais qui n'exige pas de révolution politique. Nous pourrions envisager de nous rattacher au SCEC napolitain qui s'est maintenant étendu jusqu'à Milan.

 

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Si il était possible de faire évoluer ces "timbres" en monnaie d'échange sur demande, comme des titres d'une société type "Femu Qui", Nous pourrions envisager aussi, simplement à l'échelle régionale, d'obliger les banques, les municipalités et les compagnies d'assurance d'acheter les bons jusqu'à 30% de leur portefeuille, ce qui entrainerait une importante augmentation de la masse monétaire. Le SCEC n'a pas encore atteint cette faculté mais on peut dors et déjà se pencher sur cette éventualité. 

La question de la maitrise de la monnaie est indissociable de celle de la souveraineté nationale. Mais la mise en place de monnaies locales et alternatives peut être envisagée "ici et maintenant". L'on rappellera que la mise en place d'une monnaie corse pour resister à la crise fut récemment évoquée par Maria Guidicelli , élue à l'Assemblée de Corse en juillet 2012, dans le cadre du projet de PADDUC : "Une monnaie corse pourrait faire son apparition. Nous proposons de créer une monnaie complémentaire, d'usage local, qui aurait une durée de vie limitée et qui serait utilisée par toutes les personnes qui arrivent en Corse pour acheter des biens produits localement. Cette initiative boosterait l'économie immédiate et permettrait de produire de la richesse au plus près du territoire et qui reviendrait au territoire.

Cette monnaie ne se substituerait pas à l'euro, elle serait complémentaire. Le principe des monnaies locales recommence à fleurir un peu partout : à Toulouse, Villeneuve-sur-Lot, en Bavière, à Bruxelles, à Filettino, un village italien... Pourquoi pas en Corse ? "  

Pourquoi pas en Corse ? 

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